La ville de Mourèze : Histoire

Attesté des 990, sous le nom de castro Morecino, l’antique village confond la patine de ses murs avec celle des roches qui l’entourent. A partir de l’église, un réseau de ruelles dégringole jusqu’au bas du village. La rue « de la calade » avec son pavement de cailloux rappelle son origine médiévale. Tout en bas, en bordure du ruisseau des Pores, la fontaine de l’ange est encore munie de sa pompe à roue. A coté au début du siècle, une fontaine en marbre rouge du pic du Vissou, dit à « griottes » a été édifié. Elle servait aussi d’abreuvoir et de lavoir et ses « piles » ont rafraîchi des générations de bouteilles !!

L’église paroissiale Sainte Marie citée en 1162 est situé sur une terrasse intermédiaire entre le roc du château et le village. Très remanié, cet édifice, se compose d’un chœur polygonal (14°) précédé d’une courte nef de 2 travées. Le contrefort situé près de l’entrée conserve les vestiges de l’ancien bâtiment probablement plus imposant. Avec 3 églises ou chapelles annexes, Notre dame de Mourèze formait une paroisse importante. Un fragment de table d’autel pré-roman, placé au dessus d’une porte de la fontaine laisse supposer l’existence d’un premier sanctuaire des le 7 ou 8° siècle. Tour de gué naturelle, le roc castel a probablement été aménagé, une premier fois, lors des invasions franques. Aujourd’hui privé d’une grande partie de sa super structure et de la dentelure des tours ….., le rocher à l’air d’un vieux ponton désarmé, enlisé dans le sable. Le village offre des vestiges de quelques belles maisons, peut-être les anciennes demeures des co-seigneurs, car inconfortable le château était surtout un fort tenu par une garnison.

Il y a des milliers d’années, ce désert de pierre était déjà habité. Les populations néolithiques recherchaient les paysages ruiniformes qui leur offraient des refuges pour elles mêmes et pour leur bétail. Plusieurs sites ont été identifiés sur le territoire de la commune: tour du Pigeonnier, les faisses… Un site a été plus particulièrement étudié, celui des Courtinals.

Le parc des Courtinals est un enclos naturel, formé de roche calcaire enserrant une cuvette de forme allongée, dans lequel les hommes néolithique ont trouvé refuge (-2500 av JC à -300 av JC). Par sa situation en plaine, cet habitat se démarque des hauteur connus dans le sud de la France pour la même époque. Il offre un sentier botanique ombragé, une reconstitution in situ d’un habitat gaulois, un belvédère avec vue panoramique sur le cirque et le village.

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